beaucoup moins cher. Vous avez jusqu’à onze heures demain pour réfléchir ; à midi il serait trop tard. »
Sur ces terrains éparpillés un peu partout, on aperçoit d’autres toits en tuiles neuves, tout petits ceux-là, et qui par leur propreté et leur éclat rouge contrastent avec les anciennes toitures couvertes de mousses et de sedum : ce sont ceux des maisons ouvrières dont la construction est commencée depuis peu, et qui toutes sont ou seront isolées au milieu d’un jardinet, dans lequel pourront se récolter les légumes nécessaires à l’alimentation de la famille qui, pour cent francs par an de loyer, aura le bien-être matériel et la dignité du chez soi.
Mais la transformation qui à coup sûr eût frappé le plus vivement, surpris et même stupéfié celui qui serait resté un an absent de Maraucourt, était celle qui avait bouleversé le parc même de M. Vulfran, dans des pelouses qui, en le prolongeant, descendaient jusqu’aux entailles avec lesquelles elles se confondaient. Cette partie basse restée jusque-là presque à l’état naturel, avait été retranchée du parc par un saut de loup, et maintenant s’élevait à son centre un grand chalet en bois, flanqué d’autres cottages ou de kiosques construits à la légère, qui donnaient à l’ensemble une apparence de jardin public que précisaient encore toutes sortes de jeux, des manèges de chevaux de bois, des balançoires, des appareils de gymnastique, des jeux de boules, de quilles, des tirs à l’arc, à l’arbalète, à la carabine et au fusil de guerre, des mâts de cocagne, des terrains pour la paume, des pistes pour vélocipèdes, un théâtre de marionnettes, une estrade pour des musiciens.
C’est qu’en réalité c’était bien un jardin public, celui qui