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Page:Maman J. Girardin.pdf/224

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C’était le moment de frapper un grand coup, et d’achever l’œuvre commencée en faisant appel à la générosité du pauvre jaloux.

« Si Pataud vous fait peur ou vous déplaît, dit-elle en le regardant avec attention, on pourrait l’enchaîner quand vous êtes ici.

— Oh non ! s’écria l’enfant sans la moindre hésitation, cette fois ; pauvre bête ! il souffrirait trop de ne pas pouvoir courir après vous. » Allongeant alors la main droite, il la passa sur la tête de Pataud. Le gros chien, qui n’était ni rancunier ni jaloux, posa sa tête sur les genoux de Lucien.

« J’aime Pataud ! » dit l’enfant, et il ajouta: « Mais, n’est-ce pas, maman, que vous n’aimerez jamais personne plus que « nous trois ? »

— Je vous le promets, » répondit gravement Mme Gilbert.