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CHAPITRE IV
Déconfiture de deux personnages élégants. — La Silleraye: effet de nuit. Une sage réflexion du capitaine Maulevrier.

Chemin faisant, le capitaine put constater que si la Silleraye n’abonde pas en promeneurs, en revanche elle abonde en promenades. Partout où il a été possible de planter des arbres, on en a planté: sur les terre-pleins des anciens fossés, sur les repos de l’Escalade, sur les tourelles, sur les tours, sur les petites places et jusque dans les moindres recoins. La promenade du Donjon était complètement déserte. Des nuées de corbeaux voltigeaient autour des clochers romans et de la grosse tour carrée, en poussant des cris doux et limpides qui se prolongeaient au loin dans la pure atmosphère du soir.

Le capitaine découvrit facilement la plaque de cuivre du percepteur et contempla longuement la petite maison à un étage, avant de sonner. C’était quelque chose de si gai, de si charmant, de si propret, qu’il se demanda comment on pourrait s’ennuyer là-dedans.

Au coup de sonnette, la porte fut ouverte toute grande par une