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Page:Maman J. Girardin.pdf/85

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ll coupa deux beaux roseaux.


CHAPITRE IX


M. Pichon forme un élève distingué. — Les réflexions d’un petit garçon le rendent tout rêveur.


Quand M. Pichon se réveilla le lendemain matin, il commença par se frotter les yeux et se dit comme tous les matins :

« Où en sommes-nous ? »

Ses yeux tombèrent sur le paquet de joujoux.

« Pas possible ! s'écria-t-il ; comment ! j’ai eu cette audace-là ! Il faut croire que j’avais la tête un peu montée ! Non ! non ! je ne serai jamais assez hardi pour leur mettre cela dans la main de but en blanc ; d’abord je ne saurais pas comment m’y prendre ! Ma foi, puisque c’est acheté, les petits de Saumur en profiteront. J’enverrai le paquet par une occasion ; et même, mieux que cela, je ferai la commission moi-même. Mon neveu ne sera pas surpris, non ! c’est le chat ! »

Là-dessus, il prit un trousseau de clefs et ouvrit, non sans peine, un coffre énorme, dans la construction duquel entrait beau-