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Page:Mandat-Grancey La brèche aux buffles - 1889.djvu/266

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la brèche aux buffles.

déré comme méritant le titre de trotteur. Il a été constaté qu’à la fin de la campagne 1886-1887, il y avait aux États-Unis deux mille huit cent quarante-sept chevaux ayant un record égal ou inférieur à 2m,30s : deux cents en ont un de 2m,20s. Voici du reste un tableau qui montre combien les progrès ont été réguliers. Je l’extrais d’un livre très intéressant publié par le directeur du Breeders Gazette de Chicago, M. Saunders. Ce tableau indique les vitesses moyennes obtenues sur l’hippodrome de Buffalo (New-York), l’un des plus importants des États-Unis, pendant une période qui s’étend de 1866 à 1884.

1866.... 2m,33s 1/2 1878.... 2m,21s 1/2
1867.... 2m,29s 1/4 1881.... 2m,20s 3/4
1872.... 2m,26s 1884.... 2m,21s 1/4
1875.... 2m,25s 1/2    

On a donc perdu un peu, de 1881 à 1884. Cela pourrait faire croire que le record de 1881, 2m,21s 3/4, était un nec plus ultra. Il n’en est rien cependant. J’ai dit plus haut qu’en 1886 il y avait plus de deux cents chevaux ayant un record de 2m,20s ; on a fait encore mieux. L’année dernière, j’ai vu, à Chicago, Oliver K. gagner avec un record de 2m,17s. À New-York, aux débuts de la campagne 1887, plusieurs chevaux ont atteint le record de deux minutes : on parle même d’un Morgan qui l’aurait légèrement dépassé. C’est à se demander où l’on s’arrêtera, et si, comme Calino le remarquait des dépêches télégraphiques envoyées de l’est à l’ouest, les trotteurs américains ne finiront pas par arriver avant d’être partis.

Il ne faudrait pas croire que les chevaux qui obtien-