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IX.


dans ces oppositions brusques de tons et de couleurs, mais dans celui des teintes-larges, douces et non variées de nuances, il est souvent très ingrat.

Passage de la soie à la laine.

Indépendamment des diverses proportions de mélange que donnent les hachures d'un ton sur soie, combiné avec celles d'un ton sur laine, nous mélangeons l'une avec l'autre sur la broche, afin qu'il fasse non seulement, le passage de tons et de couleurs, mais c'est afin aussi qu'il y fasse encore l'intermédiaire des deux différentes natures de trames qu'il doit lier.

Il faut pour ces mélanges que la hauteur de la soie se confonde bien avec celle de la laine ; et si on avait à se laisser entraîner pour soutenir un ton, un peu plus que l'autre, se serait toujours en faveur de la soie dans le brin ainsi mélangé porte toujours à la lumière par l'effet de son brillant naturel.

Le mélange-sur-broche peut donner toutes les variétés que nous trouvons par la combinaisons des gammes et de leurs tons, dans le système des hachures-composées, soit par celles de deux duites, soit par celles de trois; de manière qu'il est plus facile d'établir des teintes-composées par le systême du mélange sur broche, que d'établir ces mêmes teintes par celui des hachures : mais si le mélange de la laine, par les hachures, présente