Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui, dorénavant, il n’y aurait plus que du bizarre, de l’inattendu et de l’extraordinaire. Il était vaguement désappointé.

Elle, frémissante, l’enveloppait d’un regard splendide : ses prunelles foncées, d’une expression si profonde, reflétaient une tristesse intense ; tandis qu’une lueur humide adoucissait leur amertume, trahissant la faiblesse passionnée de la créature. L’un des coins de sa bouche tremblait nerveusement.

Réprimant son émotion, elle finit par soupirer :

— Est-ce ma faute, après tout ?… Je n’ai jamais cherché à vous abuser.

— Pourquoi ne m’avoir pas dit la vérité ?

— Vous ai-je menti ?

— Vous vous êtes tue.

— Devais-je répondre aux questions que vous ne posiez point ?

— Ah ! vous vous défendez bien comme une femme ! Sans que vous eussiez besoin de m’interroger, vous avez su qui je suis dès notre première rencontre. Je ne vous ai rien caché…