Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/170

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Camille rapprenait toutes les jolivetés échappées à son souvenir : la malice des cils retroussés de Lily ; l’ourlet sinueux de l’oreille crayonnée de rose, comme une sanguine ; un coin de chair, dans le cou, de cette pâleur mate des peaux de brunes où les creux d’ombre ont un reflet verdâtre…

Mme Pascal répéta :

— Qu’est-ce que vous faites ici ?… De quelle façon avez-vous pu vous y introduire ? Vous ne réfléchissez donc pas à ce que dirait mon mari, s’il vous découvrait !

— Mais… mais… Je viens de le voir : nous avons même causé quelque temps… Il m’a très bien reçu.

— Hein ? Alors, c’était vous le… le… l’amateur ?… Allons donc ! Est-ce possible ?

— Oui… Ne l’aviez-vous point deviné ?

— Comment aurais-je imaginé qu’il y eût quelque corrélation entre l’arrivée d’un… hôte étranger, et votre présence inopinée ? Jamais je n’aurais eu une idée aussi baroque… Et, pourtant, c’est cela… Ah ! Camille, Camille, que signifie cette conduite extravagante ?