Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/227

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est si aimable, si séduisant : c’est un être rare, un homme supérieur !

Outre son avantage commercial, M. Pascal — mû par l’étrange sympathie des maris trompés ou sur le point de l’être — s’était engoué de Camille, cédant à l’attrait infaillible et légendaire, qu’exerce l’amant.

Le docteur Antony qui l’observait, amusé, songeait : « Drôle de type !… Il ne les brutalise pas, au moins. »

Ils arrivaient devant la porte de Camille, Lucien s’excusa de passer le premier :

— Je vous montre le chemin, docteur.

Il entra, avertit Camille :

— Voici un médecin qui va vous soulager, mon ami.

Le jeune homme se souleva, s’assit sur son lit… et se trouva face à face avec Antony.

Camille resta pétrifié. Quant au docteur, effaré, abasourdi, au comble de la stupeur et de l’indignation, il foudroya Camille du regard et finit par s’écrier :

— Ah ! zut, alors…