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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/228

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Puis, s’apercevant — à la mine étonnée de M. Pascal — que cette exclamation était incompatible avec sa gravité médicale, Antony, reprenant un air sévère, signifia à Lucien :

— Veuillez nous laisser seuls, Monsieur… Il se peut que j’aie à poser des questions délicates au malade : il répondra d’une manière moins évasive que si votre présence le gênait.

Camille n’osa protester ; et M. Pascal, empressé de plaire selon son habitude, se retira immédiatement.

Aussitôt, le docteur éclata :

— Comment ! c’est toi, polisson !… Toi, ici ! Es-tu devenu fou, par hasard ?… Mais, qu’est-ce que tu fais là ?… C’est pour ça que tu as quitté ton père ?… Quand je le croyais parti tout bonnement en compagnie d’une belle fille, ce sacripant s’enrôlait chez M. Pascal ! Pendant que son père pleure sa disparition, monsieur se prélasse dans un lieu innommable ; monsieur se livre à des débauches inqualifiables jusqu’au jour où il tombe malade… Ah ça ! quel démon te possède ?… Si je m’attendais à te retrouver en cet endroit