Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/75

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tail à l’aide d’un heurtoir de métal ciselé figurant deux Cupidons joufflus qui tenaient une clé aussi grande qu’eux.

— Quel est le symbole ? interrogea Zoé.

— La clé du Paradis, repartit Anaïs en riant.

Pulchérie laissa retomber le marteau qui rendit un bruit sec. Les battants s’entr’ouvrirent.

Les trois demoiselles passèrent entre les effilés de la portière intérieure, et furent dans le vestibule spacieux que jonchaient des peaux de bêtes. Les tentures rouges et les lanternes japonaises impressionnèrent favorablement Pulchérie. Elle chuchota :

— C’est cossu, ici.

La petite bonne apparut soudain ; elle débarrassa les trois femmes de leurs manteaux et dit, indiquant un escalier majestueux au fond de l’entrée :

— Le salon est au premier. À moins que ces dames ne préfèrent l’ascenseur ?

Zoé protesta :

— Oh ! pour un étage, ce n’est vraiment pas la peine.