Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/76

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La bonne les considéra en souriant : les visiteuses semblaient l’étonner. Elle ajouta :

— Si ces dames ont besoin de moi pour quelque chose, elles n’auront qu’à appeler Denise.

Puis, courant au téléphone, la jeune bonne, saisissant le récepteur, prévint son maître :

— Monsieur !… Des dames montent.

Pulchérie et les sœurs Planchin, un peu interloquées, s’engageaient dans l’escalier.

Au premier, elles eurent un éblouissement.

Elles étaient sur le seuil d’un vaste hall illuminé autour duquel une profusion de girandoles brillantes déroulaient leurs guirlandes de fleurs électriques. Au fond de la pièce, assise derrière une espèce de comptoir, Lily Pascal, tout en noir, surveillait de jeunes servantes qui préparaient les muffins sur les compotiers, les serviettes sous les soucoupes, avec des gestes menus. À la vue des invités, six guitaristes installés sur une estrade attaquèrent une madrilena, tandis qu’un joli brun d’une vingtaine d’années, vêtu de rouge — ainsi que Mlle Zoé — dansait un pas espagnol.