Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/177

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Elle s’efforçait de parler froidement, mais l’expression de son visage la trahissait. Je la sentais aussi peinée que moi-même.

Je m’aperçus qu’il tombait des gouttes d’eau sur son manteau léger ; et je lui dis :

— Enfonçons-nous dans les bois. Je connais des endroits où le fourré est si épais que la pluie ne pourrait le traverser.

Nous nous avançâmes sous la futaie, dans une allée sombre plantée d’arbres encore tout feuillus dont le dôme protégeait le sol presque sec.

Geneviève reprit :

— Non, vous n’avez pas de raison de vous désoler…

— Croyez-vous donc que je vous oublierai ?