Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/165

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— À demain ! lui disait Francine, gouailleuse.

Ce « demain » qu’elle criait en bravade, Maxime l’avait passé à errer dans le Parc Monceau, frémissant, lorsque ses pas le rapprochaient de la rue de Courcelles. Vingt fois, il avait été sur le point de monter. Néanmoins, il avait résisté à la tentation, il était parti. Et pendant une semaine, Francine put se croire oubliée.

Alors, un matin, Fargeau reçut une lettre de l’éditeur Mallet qui le priait de passer à sa librairie en lui fixant un rendez-vous pour l’après-midi. Maxime se rappela que, trois mois auparavant, Mallet avait accepté de publier la reproduction de son roman : Fillette ; depuis, il n’en avait eu aucune nouvelle. Mais, comme la vie littéraire est un entraînement progressif la patience, Maxime ne s’était guère inquiété du sort futur d’un bouquin de jeunesse, résigné à une attente prévue. D’ailleurs, son aventure avec Clarel absorbait complètement son esprit.

Maxime se rendit à la maison d’édition. En entrant, il pensa à Francine, malgré lui : Mallet