Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/170

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à chacun, avec la même désinvolture ; puis, quitter la pièce — aussi insouciante que si elle n’avait point connu Fargeau, sinon comme un confrère quelconque, rencontré par hasard dans une librairie.

Comment aurait-il soupçonné que Francine Clarel, très liée avec Mallet — lui avait reproché l’avant-veille : « Eh bien ! il me semble que vous l’oubliez, ce pauvre Fargeau !» ; et qu’ayant regardé l’éditeur écrire sa lettre, elle s’était arrangée de manière à se trouver chez Mallet à l’heure du rendez-vous ; — afin d’offrir à Fargeau le spectacle de son insensibilité distraite, et de le ressaisir grâce à cette comédie d’indifférence qui attise toujours la flamme amoureuse ?



Fargeau revenait à Clarel, de jour en jour moins révolté.

Une fois, elle inventa d’être malade et le reçut couchée.

Le décor de la chambre voluptueuse qui dé-