Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/201

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— massive, importante — occupait une partie de la pièce ; elle était encombrée d’un fouillis de choses indescriptibles : désordre apparent où Clarel s’organisait merveilleusement, rangeant à sa portée une multitude de paperasses indispensables.

Une buire légère, fragile, en verre de Venise, dont l’anse était une guirlande d’algues et de plantes marines à peine teintées, — un bronze de Clodion, un masque hilare de Chéret ; — une aiguière en cuivre, baroque et presque obscène, vrai chef-d’œuvre de l’art hindou, — et, dans un cache-pot de marbre rose décoré d’une tête de Méduse aux serpents tordus, des amaryllis épanouissant leurs corolles vermeilles : tels étaient les ornements qui égayaient le bureau de Francine — décelant sa passion des fleurs et du bibelot.

Clarel était assise dans un petit fauteuil canné, au dossier arrondi — un siège de vieux fonctionnaire. Elle regardait Lorderie sans émotion, les yeux graves.

Jacques, déconcerté, ne savait sur quel ton commencer l’entretien ; il lui en voulait un peu :