Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/242

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ment, par l’ami même à qui tu avais offert ta maîtresse. Elle se fût accordée moi le jour où je lui eus apporté la preuve d’une trahison sans lendemain… Jacques… Tâche à faire déraisonner ta raison pour mieux comprendre mon état d’esprit… Je n’envisageai pas une seconde la possibilité d’exécuter ce plan de détraquée… Mais Francine exerce sur moi une influence néfaste ; c’est comme une espèce d’envoûtement qui égare ma volonté… Un soir, elle me poussa chez toi : je trouvai ta femme au milieu d’une réception, je fus en face de ta petite Simone qui me rappela à mon devoir rien qu’en me regardant avec tes prunelles… Je sortis, me croyant sauvé, affranchi désormais de Clarel. Bah ! Le mangeur de haschisch se prétend guéri de son vice, mais dès que la pâte verte se retrouve à sa portée… les belles résolutions s’envolent ! Si tu savais… Elle m’a ensorcelé par tous les moyens. Je l’ai vue, à moitié nue, abandonnée sur son lit ; et je devinais les joies de son corps… Je ne pensais plus qu’à cette nuit qu’elle m’avait promise. Quand elle me disait :