Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/267

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vous m’avez gardé rancune… C’est pour cela que vous ne reveniez pas ?… Maxime… Maxime ; qu’a-t-il fait, quand il a… constaté ?

— Il a pleuré.

— Et puis ?

— Il m’a chassé : êtes-vous satisfaite ?… Nous voilà définitivement ennemis, nous avons brisé toutes relations.

— C’est tout ?

Francine, anéantie de surprise, ouvrait des yeux effarés. Elle s’exclama :

— Oh !… Le lâche !

Ses regards sombres révélaient à Fargeau tout ce qu’elle avait rêvé de dramatique et de désastreux, sous le couvert d’une revanche libertine : elle s’était imaginé les deux hommes aux prises, et Maxime frappant malgré lui dans un geste d’instinctive défense… elle échafaudait des complications : duel ou meurtre, et son bon plaisir avait conclu témérairement que Lorderie aurait le dessous. Fargeau songea : « Me serais-je mépris, le jour où je décrétai qu’elle n’appartenait point à la catégorie des maîtresses farouches ? »