Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Maxime étouffa un juron. Les péripéties, les émotions violentes de ces jours derniers lui avaient fait perdre la mémoire : il se rappela les exigences de Clarel. Avait-il cru la gagner, pour la voir se dérober ? Était-ce la peine d’avoir abusé de l’affection de Lorderie, si la deuxième fantaisie de Francine devait se révéler également irréalisable ?

Tremblant d’énervement, il questionna rageusement :

— Est-ce qu’il s’agira encore de Jacques ?

— Oh ! je déteste les répétitions : m’estimez-vous si peu inventive ? Je vais vous proposer un autre genre d’expérience… On ne recommence pas la même prouesse.

Fargeau soupira intérieurement : « Lorderie ne pourra plus m’aider, ce coup-ci ! »

Et sa réflexion ingénue prouvait qu’après s’être émerveillé de la tendresse de Jacques, il en eût accepté un second témoignage comme un service tout naturel.

Clarel s’expliqua posément :

— Vous avez sacrifié votre honneur pour votre amour : ce n’est déjà pas mal. Mais, en