Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/273

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autre n’aura à votre égard — et qui m’étonne par sa pureté. Elle n’oserait songer à vous, mais elle doit y rêver pendant son sommeil. Fargeau… accordez l’illusion inespérée de votre caprice d’un soir à… Thérèse Robert, et je suis à vous, sans restriction.

Maxime s’attendait si peu à cela ; l’image ridicule qu’évoquait cette proposition saugrenue se présentait à ses yeux avec tant d’intensité qu’il éclata de rire, bruyamment, brusquement. C’était un rire maladif, convulsif, inextinguible, il étranglait presque en balbutiant :

— Je vous demande pardon… c’est nerveux.

Devant la mine offusquée de Clarel, il reconquit son sang-froid, et interrogea :

— Qu’est-ce qu’elle vous a fait, la malheureuse ?… À la rigueur, j’admets vos représailles envers Lorderie… Mais Thérèse Robert… Quelle raison avez-vous de lui jouer ce tour abominable, à cette pauvre fille ?… Pourquoi lui souhaiter la honte et le regret d’une joie sans lendemain ?

Francine eut une protestation passionnée :

— Mais ce serait son bonheur éternel…