Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/285

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— Oui, fit distraitement Thérèse qui contemplait fixement Clarel.

— Mais qu’est-ce que vous avez, Thérèse ?… Vous êtes toute pâle ?

La sonnerie du téléphone retentit de nouveau :

« Est-ce Fargeau qui recommence ? » se demanda la femme peintre, effrayée.

Francine se pencha vers l’appareil. Thérèse entendit quelques répliques :

« Ah !… c’est vous, cher maître ?… bon… il prend les frais à sa charge… il remplacera une peau… très bien… merci. »

Puis, se tournant du côté de son amie, Clarel s’écria :

— Où aviez-vous la tête ?… monsieur Pradin vient seulement de téléphoner !… décidément, vous n’êtes pas à votre aise… vous sentez-vous malade, ma petite Thérèse ?

— J’ai la migraine, murmura Thérèse.

Elle était au supplice. Francine la considérait avec une sollicitude affectueuse ; ses grands yeux avaient une expression de franchise et de