Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/294

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estampes et que deux tigres de Frémiet s’entredévoraient sur la cheminée.

Maxime saluait Thérèse, lui désignait une chaise ; et malgré la courtoisie de son accueil, ne pouvait s’empêcher de marquer une certaine surprise.

Elle se contraignit, pour sourire et dire avec enjouement :

— Je vous fais une visite incorrecte, mais ma figure me permet ces dérogations : je ne suis pas très compromettante.

Elle ajouta, plus grave :

— Je me suis présentée chez vous, dès ce matin, parce que je voulais absolument vous voir et qu’il s’agit d’une chose urgente.

Intrigué, Maxime se demanda si cette démarche inattendue avait quelque corrélation avec la proposition de Francine : était-ce une ruse de Clarel qui avait attiré la vieille fille ici ?

Il murmura de vagues paroles d’encouragement :

— Si je puis vous être utile en quoi que ce soit, mademoiselle ?