Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/31

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a qu’une femme, en ce moment, qui possède ici une rubrique attitrée… Serait-ce ?…

— Francine Clarel : oui, parbleu ! répliqua brutalement Lorderie.

Maxime sourit, s’amusant du contraste que pouvaient présenter deux situations similaires : ainsi, Jacques était l’amant de Francine Clarel, cette femme de lettres qui commençait à se faire connaître, et il en éprouvait la même satiété que Fargeau à l’égard d’une sotte.

Jacques reprit :

— Tu sais désormais quelle est la signataire des lettres qui m’arrivent par ton entremise, mon cher Fargeau… Allons ! C’était fatal : la discrétion est superflue entre deux vieux camarades comme nous… Et la tienne, comment s’appelle-t-elle ?

— Annie Dumesnil, répondit brièvement Maxime.

— Annie Dumesnil ! s’écria Lorderie. La chanteuse de la Scala ?… Mais elle est charmante ! C’est une ravissante petite caille blonde et dodue, une jolie boule rose de chair fraîche