oublié, traversa rapidement la rue Saint-Honoré, remonta dans la direction de l’Opéra.
Elle avançait d’un pas élastique et régulier. Les hommes qui la croisaient se retournaient sur cette passante aguichante, à la taille svelte, aux yeux vifs, aux pommettes allumées d’une légère fièvre. L’un d’eux hésita ; puis, rebroussant chemin, se mit à sa poursuite.
Clarel entendit bourdonner derrière elle les chuchotements des suiveurs :
— Vous êtes ravissante, madame.
Elle marcha un peu plus vite.
— Mazette ! vous trottez ferme… Une femme qui se presse ne peut courir que chez son amoureux.
Francine dépassa la rue du Quatre-Septembre.
— Il est bien heureux, celui que vous allez rejoindre.
Clarel réprima un ricanement. Elle s’engagea sur les grands boulevards.
— C’est un amoureux qui vous attend ?
— Oui ! fit rageusement Clarel en se retournant brusquement vers le suiveur obstiné.