Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/56

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Francine Clarel, la belle affaire ! D’après ses discours, elle ne semble guère professer le culte de la vertu… Au surplus, serait-ce une maîtresse si redoutable ? Je lui plais, à cette femme : c’était visible… Elle se mettait en frais pour moi… et elle a lu tous mes livres, puisqu’elle a eu la finesse charmante de me rappeler le moins connu. Alors ?… Je suis certain de garder l’avantage, même si mon caprice s’accentue : au cas où son cœur compte mal en me rendant la monnaie du mien, je doute que cela soit à mon détriment… Allons ! mon petit, tu peux poursuivre l’entreprise : ce n’est pas encore Francine Clarel qui introduira du trémolo dans ton existence ! »

Et Maxime s’en fut par les rues, avec l’allure insouciante des badauds et des conquérants.

Restées seules, Thérèse et Francine se taisaient : l’artiste peintre s’absorbait, songeuse, le regard vague, et Clarel fixait ses yeux sur la toile où la tête de Maxime se profilait, avec