Page:Marais - Les Trois Nuits de Don Juan.djvu/75

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Francine, engageante, répondit :

— Eh bien !… allez… Puisque je ne me froisse de rien et que j’aurai la ressource de me taire, je ne crains pas votre interrogatoire.

— Voici : je serais heureux de… je voudrais que vous me disiez…

Fargeau s’interrompit. Il eut un geste d’impatience :

— Non !… c’est trop difficile.

Intriguée, Francine insista :

— Voyons… De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

— Si ?…

— Si ?… continuez…

Troublé, confus, Maxime fit un effort et débita tout d’un trait, d’une voix assourdie :

— Je voudrais savoir si vous avez eu d’autres liaisons avant Lorderie.

Francine, stupéfaite, considéra Fargeau qui rougit violemment sous ce regard. Un silence pesa, l’espace d’une minute interminable ; puis, la jeune femme murmura :

— Ça semble d’abord choquant, la franchise, chez un homme de bonne compagnie : tout acte