Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/152

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Bien des belles-mères tolèrent plus volontiers une faute qu’un gendre.

Camille comprit qu’il fallait couvrir l’imprudence possible de sa sœur. Elle interpella Armand :

— D’abord, je n’ai pas à me justifier… Ma conduite ne vous concerne pas.

— Hein !… Quand vous prenez le nom de ma femme ?

— Elle ne me l’a pas défendu.

— Moi, je vous l’interdis.

— Ai-je à recevoir vos ordres ?

— Alors je ne pourrais pas vous empêcher de porter mon nom ?

— Mon Dieu, si… Divorcez ; insinua Camille d’une voix flûtée. Je suppose que Simone ne s’y opposera pas.

Lestrange, outré, se retourna contre la comtesse.

— Madame, vous avez déplorablement élevé votre fille cadette.

Mme de Francilly riposta, imperturbable :