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Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/77

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petit hôtel particulier dont la façade blanche s’apercevait à travers le feuillage d’un jardin de lilas en fleurs.

Cette demeure semblait discrète et distante, inaccessible au passant, close devant l’étranger. Pas de concierge à interroger, pas de local vacant où s’introduire sous prétexte de visiter. Romain, immobile en face de la grille fermée, réfléchissait au moyen de poursuivre ses investigations.

Le seul habitant visible de la maison se manifesta en l’espèce d’un grand chien de berger qui accourut du fond du jardin pour aboyer furieusement contre la présence insolite de ce curieux aposté près de la porte.

Au moment où Romain se résignait à s’éloigner, il fut croisé par un facteur qui s’arrêta devant la grille et glissa plusieurs enveloppes dans la boîte aux lettres fixée à l’intérieur.

Le jeune homme aborda le facteur :

— Pardon, mon ami : c’est bien là l’hôtel de la comtesse de Francilly ?