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Page:Marais - Pour la bagatelle.djvu/92

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aussi ingénument dans une position fausse. »

Le regard candide de cette blonde au visage de madone l’impressionnait favorablement. Soudain, il eut une inspiration : « Si cette brune provocante était une maîtresse du mari qui prît le nom de Mme Lestrange ?… Mais, en ce cas, le rôle de Mme de Francilly serait incompréhensible… »

Néanmoins, il s’orienta dans ce sens.

Il choisit un moment propice pour glisser cette phrase :

— Pourquoi tant de scrupules à la pensée de tromper votre mari… N’a-t-il pas une maîtresse, lui ?

— Oh ! ça m’étonnerait bien.

Simone riait d’un air malicieux. Elle dit, avec sa réserve de sainte-nitouche qui soulignait, en ayant l’air de les atténuer, ses propos aux sous-entendus scabreux :

— Mon mari a eu beaucoup de maîtresses dans sa jeunesse… Sa trentaine a connu tant de nuits blanches que sa quarantaine a besoin