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APPEL À LA NATION

(1790)

La Dénonciation contre Necker déchaîna contre Marat de nouvelles fureurs. Le 22 janvier, on tenta de l’arrêter ; il s’enfuit de son domicile, et, après diverses péripéties dont il a fait lui-même le récit[1], il trouva un refuge en Angleterre. C’est là qu’il écrivit son Appel à la Nation, dont il est difficile de déterminer la date exacte, mais qui parut vraisemblablement en mars ou en avril 1790. La brochure ne porte ni date ni mention de lieu ; c’est un in-8o de 67 pages, intitulé : Appel à la Nation, par J.-P. Marat, l’ami du peuple, citoyen du district des Cordeliers, et auteur de plusieurs ouvrages patriotiques[2].

Vitam impendere vero.

Du rivage où m’a jeté la tempête, nu, froissé, couvert de contusions, épuisé par mes efforts, et mourant de

  1. D’abord dans l’Appel à la Nation (pp. 38-46 de la brochure ; et ici pp. 143-150) ; ensuite dans le numéro 170 de L’Ami du Peuple (23 juillet 1790).
  2. Au début du texte se trouve un titre plus complet, que voici : Appel à la Nation, par J.-P. Marat, l’Ami du Peuple, citoyen des Cordeliers, et auteur de plusieurs ouvrages patriotiques, contre le Ministre des Finances, la Municipalité et le Châtelet de Paris ; suivi de l’exposé des raisons urgentes de destituer cet administrateur des deniers publics, de purger cette corporation, et d’abolir ce tribunal, redoutables suppôts du despotisme.