C’EN EST FAIT DE NOUS
Le 26 juillet, Marat jette dans le public, sous le titre : C’en est fait de nous[1], une nouvelle brochure, rédigée en termes particulièrement violents. Marat y dénonce un projet de contre-révolution, l’apathie suspecte du Comité municipal des recherches, et y préconise Finsurrection à main armée.
M. Otto Friedrichs a bien voulu nous communiquer un exemplaire de cette brochure, qui est en sa possession, et qui porte des corrections autographes de Marat. Le titre lui-même s’y trouve modifié ainsi : Aux armes ou c’en est fait de nous. Nous avons indiqué en note les corrections faites par Marat sur cet exemplaire[2].
Je le sais, ma tête est à prix, par les coquins qui sont au timon des affaires de l’État ; cinq cents espions me cherchent jour et nuit : hé bien ! s’ils me découvrent et s’ils me tiennent, ils m’égorgeront, et je mourrai martyr de la liberté ; il ne sera pas dit que la patrie périra, et que l’Ami du Peuple aura gardé un lâche silence.