Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/223

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force d’argent, les troupes qui sont sur les frontières.

Les trois corps d’armée s’avanceraient jusqu’à Corbeil, Senlis, et Meaux, désarmeraient sur leur passage et aux environs, toutes les municipalités, leur feraient prêter serment au roi, et les forceraient à rappeler leurs députés, au cas que les États-Généraux tinssent encore leurs séances.

Paris serait bloqué, et on espère par ce moyen faire venir la nation à résipiscence[1]. »

Dénonciation très grave contre le comité municipal des recherches.

Les dangers imminents auxquels la patrie paraît exposée m’arrachent une dénonciation qui pèse sur mon cœur, et que je n’ai différée jusqu’à ce jour que dans la crainte de ne pas éventer le moyen de saisir le fil de tous les noirs complots des ennemis de la révolution.

Je déclare donc hautement à la face des cieux et de la terre, que j’ai[2] pleine et entière connaissance d’une dénonciation remise, il y a environ six semaines, au comité national des recherches, portant réquisition de saisir les papiers de deux particuliers plus que suspects, qui avaient des correspondances directes avec le ci-devant comte d’Artois et divers commandants des troupes de ligne ; de même que de plusieurs autres particuliers plus qu’équivoques qui devaient avoir le fil de toutes les trames ourdies par les traîtres à la nation.

Je déclare encore hautement que j’ai[3] pleine et entière

  1. D’après une correction autographe de Marat, il faut intercaler ici la phrase suivante : « Voilà donc l’indigne Desmarets terminant sa carrière comme il l’a commencée, par la perfidie et la trahison. »
  2. Correction autographe de Marat : avoir, au lieu de que j’ai.
  3. Correction autographe de Marat : avoir, au lieu de que j’ai.