Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/225

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indigne de la confiance publique. Je le dénonce comme traître à la patrie.

Lorsque le salut public est en danger, c’est au peuple à retirer ses pouvoirs des mains indignes auxquelles il les a confiés car le salut public est la loi suprême devant laquelle toutes les autres doivent se taire. J’invite donc tous les bons citoyens à s’assembler immédiatement, à se transporter au comité national des recherches, à demander communication des ordres donnés au comité municipal des recherches[1], puis de se transporter à la maison-de-ville, de se saisir des registres de ce comité, de lui demander le procès-verbal des perquisitions faites en conséquence de ces ordres, et sur son refus, de s’assurer de tous ses membres, et de les tenir sous bonne garde.

Nouvelles récentes.

Dans la séance d’hier soir, M. de Crancé a donné lecture d’une lettre de M. de Bouillé[2] à M. Colson[3], apportée par un courrier extraordinaire, envoyé par le[4] département des Ardennes. Elle annonce que M. de Mercy, ambassadeur de la cour de Vienne en France, a demandé au roi le libre passage pour les troupes autrichiennes sur le territoire de France, par le territoire de Luxembourg[5], pour se rendre dans les provinces Belgiques adjacentes.

M. de Crancé a rapporté que sur la frontière qui s’étend

  1. Correction autographe de Marat : à celui de la municipalité, au lieu de au comité municipal des recherches.
  2. Intercaler ici commandant des trois évêchés, d’après une correction autographe de Marat.
  3. Intercaler ici commandant à Mézières, d’après une correction autographe de Marat.
  4. Correction autographe de Marat : du, au lieu de envoyé par le.
  5. D’après une correction autographe de Marat, il faut supprimer ces mots : par le territoire de Luxembourg.