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Au point de vue de la plastique pénienne, les résultats sont très corrects, au point de vue fonctionnel, ils sont satisfaisants ; les malades urinent à la façon ordinaire, le seul inconvénient qu’ils accusent consiste dans le séjournement de quelques gouttes d’urine dans la portion nouvellement créée, mais il suffit pour en provoquer l’expulsion d’exercer avec les doigts, après chaque miction, une légère pression d’arrière en avant sur le canal de l’urèthre. Quant aux fonctions génitales elles s’opèrent presque normalement ; l’érection est devenue à peu près rectiligne et indolore et permet aisément l’introduction du pénis et la copulation.

Nous allons maintenant passer en revue les modifications que certains chirurgiens ont cru devoir appliquer au procédé de notre Maître.

C’est, on peut le dire, presque exclusivement sur le procédé de réfection de l’urèthre que les tentatives des chirurgiens contemporains ont porté. C’est grâce aux progrès réalisés par l’antisepsie, grâce à la découverte des doctrines microbiennes introduisant d’abord l’antisepsie et surtout l’asepsie dans le domaine chirurgical que ces tentatives purent être faites. Quant au point de vue du manuel opératoire rien n’a été modifié aux règles posées par notre maître.

Du côté du redressement du pénis, rien de nouveau à signaler tout le monde se conforme au procédé de M. Duplay.

Du côté de la reconstitution de la portion glandulaire nous voyons Max Schuller dans les Archives de clinique berlinoise ainsi que Koënig, proposer quelques modifications insignifiantes (Max Schuller. Archives de clinique