avait été envoyé dans le Loir-et-Cher était Brival, ancien évêque constitutionnel de Tulle. Il avait plusieurs départements à visiter, voyageait avec une femme et ne se pressait pas. Il arriva enfin et convoqua l’assemblée générale du peuple au Temple de la Raison, c’est-à-dire à la Cathédrale, pour le 23 fructidor, à quatre heures du soir. « Cette journée, dit Dufort, nous parut la plus longue de toutes, et nous nous mîmes à faire un whist avec M. du Buc. Les messages se succédaient ; Brival, bon jacobin, peu éloquent, peu maniéré, fit passer d’abord toutes les autorités, mais surtout les sans-culottes ; nous ne devions venir que les derniers, comme à la procession. Des murmures se faisaient entendre, et l’impatience gagnait tous les honnêtes gens de ne pas entendre nos noms. La séance tirait à sa fin lorsqu’on nom ; désigna pour être mis en liberté, en demandant au peuple s’il nous en jugeait dignes. À l’instant, il se fit des applaudissements si généraux, si prolongés, que le député en fut étonné. Mes enfants et le fils de M. de Rancogne venaient nous annoncer de minute en minute ce qui se passait. Les nouvelles de Paris venaient d’arriver. M. du Buc les lisait comme s’il eût été seul dans son cabinet ; il n’était pas encore question de lui et il montrait, comme toujours, la plus grande philosophie. Enfin, après trois quarts d’heure, un nommé
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dufort de cheverny