Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/174

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commun à tous les hommes de couleur ; sauf rares exceptions, ils sont menteurs, paresseux, voleurs, absolument viciés par notre contact. Et comment tous ces nègres qui nous approchent auraient-ils pu être améliorés ? Ils ne connaissent que nos plus mauvais côtés, ils nous voient brutaux, colériques, frappant sans écouter et sans comprendre, cherchant à satisfaire nos appétits et nos vices, cruels envers les indigènes des villages, quelquefois ivrognes et parfois obscènes, et, s’il s’agit de fonctionnaires, obséquieux envers les chefs dont on médit devant eux. Quels exemples donnent les Européens à ces sauvages, dans 70 p. 100 des cas, soyons généreux.

Habitué à la brutalité, le noir ne sait plus comprendre la douceur ; toute sa race se fait une idée générale du blanc, conséquente de la manière de procéder envers elle-même depuis des siècles.

Désormais, toute bonté n’est plus interprétée que comme faiblesse, toute humanité inspire l’irrespect, on a mis la crainte dans