Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/186

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Le gouvernement congolais, ajoute-t-il, a-t-il négligé de prendre des mesures pour prévenir de pareils méfaits, autant qu’il est possible et pour les réprimer ? Voilà, il me semble, ce que l’on devrait démontrer.


Est-ce parce que les crimes actuels ou futurs sont devenus moins possibles, que les crimes passés sont excusables ou absous ? Ce ne sont pas, ô Monseigneur, les individus qui sont coupables, c’est le régime. Qu’importe que l’on tue moins, autant qu’il est possible, selon votre mot, si l’on tue ? Qu’importe que quelques drôles soient internés à Boma ? Le mal à détruire, c’est le procédé d’exploitation d’un pays confié au souverain, chargé par l’Europe hypocrite ou sotte de le civiliser.

Et l’évêque, oubliant que le mal chez l’un, n’excuse pas le crime chez l’autre, d’ajouter cet argument, exact en soi et que nous invoquions il y a un instant, contre toute colonisation à la mode actuelle :


Je pourrais nommer tel Anglais qui, autrefois, dans le British Central Africa, a fait fustiger un noir