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férence européenne, sur la proportion faite aux Communes anglaises par sir Charles Dilke, avaient inspiré au gouvernement congolais des mesures judiciaires vigoureuses, et l’avaient invité à réduire les droits régaliens des sociétés concessionnaires, surtout de celles dont il ne partageait pas les bénéfices. Aussi, il restreignit la S. A. B. et ne toucha point à l’A. B. I. R.

Mais l’histoire du passé subsiste dans la mémoire des survivants indigènes et dans celle des Européens qui séjournèrent au Congo dans les temps héroïques.


Dans la forêt, des emplacements dénudés qu’entourent encore des élaïs, des bananiers et des parasoliers poussant sur d’anciens champs de manioc, disent qu’autrefois des villages où grouillait une nombreuse population noire s’élevaient dans la brousse aujourd’hui déserte et silencieuse.

La fuite des populations décimées à l’approche des blancs est un indice de terreur motivée ; dans le désir de voir l’Euro-