Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

traires à la loi, laquelle n’admet pas que les particuliers la violent dans leurs conventions personnelles. Le seul fait de ne régler aucun compte avant le retour de l’agent et de se réserver le droit de prélever sur son avoir toute somme qu’il convient pour des causes quelconques dont le contrôle n’est pas admis, constitue très exactement une tentative d’escroquerie.

On l’a vu, la Société, si exigeante dès l’Europe, se montre encore plus autoritaire en Afrique ; elle renchérit sur le contrat par des circulaires comminatoires où l’agent est menacé d’imputations à son compte personnel pour des questions d’achat de produits, de payement de travailleurs, de travail mal exécuté, etc. ; elle ne tient pas ses promesses en ce qui concerne ses obligations relatives à la nourriture et aux soins médicaux qu’elle doit à ses agents. Elle pense qu’un bon chien de chasse doit être maigre. En veut-on des exemples ? Prenons-les à la source où nous puisons notre documentation, car