Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/82

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Le cas du jeune homme qui nous occupait tout d’abord faillit se terminer très mal pour lui au moment d’une visite imprévue des autorités congolaises.

Nous avons vu qu’il était à peine arrivé d’Europe, qu’il ignorait tout du pays où il était tombé, quand les circonstances le mirent à la tête d’un poste de forte production, dont le capita principal était un bandit de la pire espèce, fort soutenu par les chefs de la société dont notre héros dépendait. Le capita était connu pour se livrer à un grand trafic d’esclaves. Il était redouté même des capitas placés sous ses ordres. Sa cruauté envers les récolteurs était inouïe. Constatant un jour que l’un d’eux s’absentait trop fréquemment pour aller causer avec sa femme, il lui fit couper… la communication. Ce capita était un grand tueur d’hommes, tant pour la récolte destinée au blanc que pour son propre commerce.

Incité à la confiance, ne sachant rien que par son maire du palais noir qui le réduisait à son insu au rôle de roi fainéant mais