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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/84

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abondante tant qu’un Européen consentit à « prêter » son propre grand-capita au chef d’un poste dont les populations étaient rétives. Du jour où cet homme fut rappelé par son premier maître, la récolte mensuelle tomba de 3 000 à 600 kilogrammes. C’était aussi un « fameux », terrorisant les villages… et produisant.


Le prestige du blanc, la crainte de l’appui armé que peut prêter celui-ci à son auxiliaire ne suffiraient pas à pourvoir cet homme d’une telle autorité sur les indigènes, si un détail matériel ne lui procurait pas le moyen tangible de la consacrer effectivement. C’est par l’arme, le fusil qu’il possède, contrairement aux lois congolaises, qu’il peut, non seulement dominer un village, mais même et surtout y vivre sans craindre d’être tué et mangé, ce qui arrive quand même parfois, car on ne sait jamais trop sur quoi compter avec les nègres au caractère capricieux, pas plus avec la crainte qu’avec le reste. Les Européens qui