Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/87

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gène de l’État) subirent le même sort ; tout cela dans la région où séjournait M. G. N… Les indigènes de cette zone sont si peu disposés à la lutte et à l’emploi de nos armes, qu’ils ne songent même pas à s’en servir lorsqu’ils en prennent : ils en utilisent simplement le métal pour fabriquer des couteaux.

On peut se rendre compte que la cruauté est, en somme, chose fort simple : de la négligence et une désobéissance de détail à la loi suffisent à faire d’un honnête homme, ne quittant point sa véranda, un assassin par complicité, alors même qu’il répugne à opérer personnellement et ne se complaît point aux supplices, comme deux individus que nous connaissons, l’un faisant fouailler ses hommes sur le ventre, trouvant que la chicotte ne leur causait pas assez de douleur sur les fesses ; l’autre abattant les indigènes qui ne comprenaient pas du premier coup son baragouin.

Nous n’en avons pas, hélas ! fini, avec l’horreur !