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NOTES

SUR LES INSTITUTIONS MILITAIRES

DE VÉGÈCE.

NOTE PRÉLIMINAIRE.

Outre les notes philologiques et critiques, empruntées, en grande partie, aux plus savants commentaires latins qu’on ait faits sur Végèce, le travail suivant contient :

1° Un extrait des observations de Turpin de Crissé sur les trois premiers livres ; observations que nous avons soigneusement réduites à ce qui regarde l’ancienne milice, c’est-à-dire à l’essentiel, et qui, portant généralement sur l’ensemble des questions traitées par Végèce dans chacun des chapitres de ces trois livres, ont été placées ici les premières parmi les notes relatives à chacun de ces chapitres.

2° Un choix des judicieuses réflexions dont Bongars a enrichi sa traduction, et que nous avons distinguées par des guillemets aux différentes places qu’elles occupent dans ces notes ; double abrégé qui met, en quelques feuilles, sous la main du lecteur, la meilleure partie des deux meilleurs commentaires français de Végèce.

3° Des dissertations, également abrégées, d’un écrivain encore plus profondément versé que les deux premiers dans l’étude des antiquités militaires et dans la connaissance de la tactique ancienne, de Ch. Guischard que Frédéric avait surnommé Quintus Icilius, du nom du meilleur aide de camp de César ; dissertations que nous avons tirées tant de ses Mémoires critiques et historiques que de ses Mémoires militaires, et dont nous indiquerons ici même les principales, pour en montrer l’intérêt : De l’étendue du chemin que les armées des anciens faisaient par jour, et du fustum diei iter (I, 9) ; — Du pilum et de son usage (I, 15) ; — De l’habillement du soldat romain (II, 9) ; — Des tribuns de légions (II, 12) ; Système de défense de l’infanterie contre la cavalerie barbare, traduit d’Urbicius (II, 21) ; — Des ponts militaires des Romains (II, 25) ; — Des équipages des armées romaines (III, 3) ; — Des cartes géographiques (III, 6).

4° Un essai, sur le quatrième livre de Végèce, pour ce qui regarde les fortifications permanentes, par le prince Dimitri de Galitzin.


TITRE.

Flavii Vegetii Renati, etc. Le grammairien Priscien et toutes les copies manuscrites de cet ouvrage, à l’exception d’une seule, donnent à l’auteur le prénom de Flavius : une seule aussi l’appelle Vedatus, au lieu de Vegetius. Il y en a encore qui, au lieu du titre d’homme illustre (viri illustris ou inlustris) lui attribuent la qualité de comte (comitis) ; et parmi ces manuscrits il s’en trouve un qui porte comitis ecolii, un autre comitis atylii, et quelques-uns enfin comitis constantinopolitani, leçon adoptée par Raphaël de Volterre.

Ad Valentinianum. On lit dans quelques manuscrits ad Justinianum, et dans d’autres ad Theodosium imperatorem ; mais le plus grand nombre et les meilleurs portent ad Valentinianum. Quant à la question de savoir auquel des trois Valentiniens l’auteur a dédié son livre, elle a été généralement résolue en faveur de Valentinien II. (Voy. surtout la Préface de la traduction de Bourdon de Sigrais, et les savants commentaires de Schwebelius et de Stewechins.)

Institutorum rei militaris. Des manuscrits et d’anciennes éditions portent Epitoma institutorum rei militaris, ou simplement Epitoma rei militaris. C’est en effet un épitome ou abrégé que Végèce a écrit, comme le prouvent quelques passages de son livre (l. I, prol., et ch. 8 ; III, prol. et epil. ; IV, ch. 30).