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pour éviter une trop grande erreur. » — Voy. la première note du ch. 21 de ce livre.

Linum tenue expeditum. On lit dans plusieurs manuscrits, et expeditum, bonne leçon suivant Scriverius et Oudendorp.

Quo collecto [numero]. Il faut, si l’on en croit Oudendorp, supprimer numero.


ÉPILOGUE.

Pro publica… utilitate digessi. On lit dans un manuscrit, pro duplici, etc. ; et Stewechius se demande si ce n’est pas là la véritable leçon, Végèce ayant traité à la fois, dans ce livre, et de l’attaque et de la défense des places.


LIVRE V.
PROLOGUE.

Prœcepto, etc. Ce livre est joint au quatrième dans quelques éditions ; il en est séparé dans les meilleures.

CHAPITRE I.

Apud Minesum… et Ravennam singulæ legiones cum classibus stabant. Voy. Suétone (Aug. 49). Du temps de Jornandès ce fameux port de Ravenne, qui avait vu réunie une flotte de deux cent cinquante vaisseaux, était devenu un jardin. Pline l’Ancien y avait commandé (Plin., Epist. VI, 16).

CHAPITRE III.

Unde appellentur Liburnæ. « Appien (De bell. Illyr.) nous apprend ainsi d’où venait à ces bâtiments le nom qu’on leur avait donné : Fuerunt Liburni alterum Illyriorum genus, qui Ionium mare, et quæ in eo sunt, insulas prœdabantur celeribus et levibus navigiis. Unde etiam nunc leves et celeres biremes Romanis Liburnicœ vocantur. — L’origine des vaisseaux à éperon, appelés liburnæ, est plus ancienne, suivant Eutrope, qui a écrit qu’il y en avait dans la flotte de Duilius lors de la première guerre punique. Stewechius en adonné la figure. — On trouve dans la Notice des empires la représentation d’une liburne dont le mouvement est produit par trois roues, de chaque côté extérieur, qui fendent l’eau. Le mouvement de ces roues est lui-même produit par quatre bœufs que deux hommes conduisent. — Ces sortes de liburnes brisaient les vaisseaux ennemis, tant par leur propre poids que par la vitesse de leur choc. »

Iadertinœ subjacens civitati. Stewechius lisait Iaderinœ. Mais notre leçon doit être maintenue. Voy. Hirtius (De bell. Alex. c. 42) et Pline (III, 21).

CHAPITRE IV.

Ex cupresso… et pinu donmastica. Voy. Pline (XVI, 42), Arrien (Hist. VII, 19), Virgile (Georg. II, 443).

Abiete. « Abies, suivant Danet, est le sapin mâle des Latins, dont les pommes tendent en haut ; et sapinus, le sapin femelle, dont les pommes tendent en bas. — Voy. Vitruve sur les bois les plus propres à la construction des vaisseaux. »

Utilius œreis clavis, quam ferreis configenda. « César (De bell Gall. IV) a écrit qu’on employait de son temps l’airain à la construction des vaisseaux. — Outre les avantages de l’airain sur le fer que rapporte Végèce, il en avait encore un autre anciennement ; c’était d’être plus commun ; aussi avait-il été plus tôt connu : on sait que les armes offensives et défensives, dans la première antiquité, étaient d’airain. »

Nam ferreos clavos, tempore et humore, celeriter rubigo consumit. Si c’est, dit le savant Juret, par l’effet do temps (tempore) que le fer se couvre de rouille, comment est-ce promptement (celeriter) ? Aussi, ajoute-t-il, un ancien manuscrit, que m’ont prêté les frères François et Lazare Selva porte-t-il tepore, et non tempore (Juret., ad Symmach., ed. 1587, p. 9).

CHAPITRE V.

Qua observatione sit cœdenda materies. « Les auteurs anciens variaient beaucoup sur le temps propre à la coupe des bois. — Végèce veut, comme on voit, qu’on les coupe un peu après la pleine lune ; Columelle, pendant les derniers jours. Caton veut qu’on coupe les chênes en été, les arbres qui ne portent point de fruits en tout temps, et ceux qui en portent, lors seulement que les fruits sont mûrs. » — Voyez là-dessus Pline (XVI, 39) et Vitruve (II, 9).

Usque ad vicesimam terliam. On lit dans quelques bons manuscrits vicesimam secundam, et dans la phrase suivante septem pour octo (diebus).

Quod ars ipsa, et omnium architectorum quotidianus usus edocuit. Cette autre leçon, qu’on lit dans un manuscrit, nous parait, comme à Scriverius, meilleure que la nôtre : Quod propter omnium architectorum doctrinam quotidianus usus edocuit.

Et contemplatione ipsius religionis…… placuit celebrari « Stewechius dit que dans un manuscrit, et dans l’édition de Suse, on avait ainsi déterminé cette fête : placuit pascha celebrari. Ce n’est vraisemblablement qu’une glose, ajoute ce commentateur, mais fort propre à éclaircir le texte. On sait, en effet, que le concile de Nicée (en 325), antérieur au temps de Végèce, avait fixé la célébration de la fête de Pâques au premier dimanche qui suivait le quatorzième de la lune, après l’équinoxe du printemps, et que ce concile fixa en même temps le jour de cet équinoxe au 21 mars. » —— Voy. Isidore (Etym. l. VI).

CHAPITRE VI.

Usque ad kalendas. Oudendorp lisait, d’après beaucoup d’exemples analogues, usque in kal.

Illud… cavendum, ne continuo, ut digestæ fuerint trabes, secentur. Les Romains n’avaient pas toujours observé les précautions qu’enseigne ici Végèce pour n’employer que du bois sec, puisque César mit des vaisseaux en mer trente jours après avoir abattu les arbres dont on les avait construits ; Duillius, soixante jours après l’abatis, et Scipion, quarante ; sur quoi voyez Pline (XIX, 39), Vitruve (II, 9), Palladius (De Re rust. II, 15).