Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/820

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CHAPITRE VII.

Interdum quinos sortiantur remigum gradus. « La quiquérème de l’empereur Caïus avait quatre cents rameurs, qui, partagés sur cinq rangs de chaque côté, supposaient quarante rameurs sur chaque rang. — Pline assure qu’Alexandre eut des vaisseaux de douze rangs de rames ; Plutarque, que ceux de Démétrius à seize rangs surprenaient tout le monde ; Athénée, que Ptolémée Philadelphe en eut de trente rangs. Mais le plus grand qu’on ait vraisemblablement jamais vu fut celui que ce prince avait fait faire à quarante rangs de rames. IL avait, suivant Plutarque, deux cent quatre-vingts coudées de long sur quarante-huit de haut, portail quatre cents matelots pour La manœuvre, quatre mille rameurs, et environ trois mille soldats. »

Ut senorum etiam, vel ultra, ordinum. On lit dans quelques manuscrits une assez bonne leçon : ut senorum, etiam ultra, ordinum.

Quas Britanni pictas vocant. Les manuscrits offrent id quelques différences ; on lit dans les uns pictas, dans les autres pyctas, et dans le plus grand nombre picotas. Schwebelius avoue qu’il ne sait quelle leçon choisir, pictas ne lui plaisant pas, parce que les autres vaisseaux avaient aussi des peintures à la proue et à la poupe, et picatas n’ayant qu’une étymologie indéterminée, puisqu’il peut venir, par exemple, soit de pice (poix), soit de pica (pie). De son côté, Stewechius lisait pincas, genre de vaisseau, dit-il, connu des Bretons et des Bataves, qui Je nomment een pincke. Oudendorp et d’autres savants pensent qu’il doit y avoir là un nom barbare. Mais quel est ce nom ?

CHAPITRE VIII.

Nomina ventorum et numerus. Voyez, sur le nom, la nature et la division des vents, Pline (II, 46), Aristote (Meteor. l. III, 6, et De mundo), Sénèque (Nat. quæst. III), Vitruve (I, 6), Strabon (Geogr. I), Aulu-Gelle (II, 22), Isidore (De nom. vent. IV et XIII, 11), Constantin (De agricult. I, 11).

Sed experimento posterior ætas, etc. Quelques manuscrits portent, sed per experimentum ; d’autres ; sed experimentum posterioris ætatis XII. invenit ; d’autres encore, sed non solum posterioris ælatis comprehendit vocabula, ad diluendam vero dubitationem.

CHAPITRE IX.

Phænitæ decursu. Il n’y a pas de corrections qu’on n’ait teutées sur ce passage, Phagnitæ, Pharmuti, Phœniciæ, Paunilæ, etc. Voyez les commentateurs.

Ut secura navigatio… ita post, etc. Oudendorp supprime ici ut et ita, introduits par Stewechius.

Ventorum, imbrium vel nivium geminata sævitia. On lit dans quelques éditions, ventorum, imbri, vel nivibus geminata sævitia ; leçon qui plaisait à Modius.

CHAPITRE X.

Προχείμασιν… έπιχείμασιν… μεταχείμασιν. Voy. Pline (Hist. Nat., XVIII, 25) et Festus (Præsiderare).

CHAPITRE XI.

Multis quoque signis… Lunæ orbis ostendit. Voy. Pline (II, 9, 18), Vitruve (IX, 4), Cassiodore (Variar. III, 48), Constantin (De agricult. I, 2, 3), Isidore (Étymol. l. III).

Varro in navalibus libris. Il s’agit ici, non du célèbre P. Terentius Varron, mais de Varron Atacinus, auteur d’un poëme dont il reste quelques fragments, conservés par Isidore.

CHAPITRE XII.

De æstuariis. Voy. Varron (De ling. lat. VIII), Isidore (Étym. XIII, 18), Pomponius Méla (III, 1), Pline (II, 97), Strabon (Géogr. I), César (De bell. Gall. III et IV), Cicéron (De divin. II).

Hæc reciprocantis meatus ambiguitas. On lit dans l’édition Princeps : Hæc rei meatus ambiguitas, et Scriverius en tirait cette leçon : hæc reumatis (sive rheumatis) ambiguitas, quoiqu’il eût trouvé dans un excellent manuscrit, hæc reciprocantis maris ambiguitas.

CHAPITRE XIII.

Non ventorum flatibus. Stewechius veut qu’on entende ces mots comme s’il y avait non solum, ainsi que le permettent quelques exemples analogues.

Adversarios percutit rostris. « Cet éperon était d’airain ; la force des rames et celle du vent réunies rendaient le choc de cet éperon si violent, qu’il n’était pas possible de l’arracher du casque d’un vaisseau, lorsqu’il s’y était enfoncé d’une certaine profondeur. »

CHAPITRE XIV.

Propter falces. Voy. le chapitre suivant, et César (De bell. Gall. III, 14).

Harpagones. Voy. Scheffer, De militia navali, II, 7.

In majoribus… liburnis… turres constituunt. César employa contre Pompée de ces tours construites sur des vaisseaux à peu près comme sur terre. Voyez-en la figure dans Stewechius.

Vulnerent et perimant. Tous les manuscrits d’Ondeodorp et les premières éditions portent, vulnerent vel perimant, et plus bas, cera, qua ungere solent naves, comme au chapitre 7, au lieu de inunctasque cera.

Oleo incendiario… repente succendunt. « Toutes ces diverses attaques furent pratiquées par Auguste à la bataille d’Actium ; elle est bien décrite par Dion ; il semble que Végèce ait voulu l’imiter ici. »

Acerbissimus casus. Ou doit cette leçon à Modius, qui avait lu acerbimus dans un manuscrit. D’autres donnent acerrimus, et Oudendorp propose asperrimus.

CHAPITRE XV.

Non directæ ut in campo. « On trouve dans Hirtius (De bell. Alex.) un ordre de bataille navale à peu près le même que celui des Romains sur terre, c’est-à-dire un corps de bataille flanqué de deux ailes, et soutenu en queue d’un corps de réserve : mais plusieurs historien, surtout Appien, indiquent une disposition navale en croissant ; et l’empereur Léon, dans sa Tactique (XIX, 45), l’ordonne, comme également propre à la poursuite et à la retraite. — Lorsqu’une armée navale se rangeait en croissant, le vaisseau commandant était communément au centre, afin de pouvoir se porter aisément aux endroits qui avaient besoin de secours. »

Præterea utile est. Quelques manuscrits font commencer ici un nouveau chapitre, avec ce titre : Quid fat, ut aperto marte bellum commiltatur.

Falx. « On trouve l’usage de cette espèce de faux expliqué dans César (De bell. civ. III) à peu près comme ici. Juste-Lipse prétend que ces falces étaient de nouvelles machines du temps de Végèce, différentes de ta falces murales qui servaient à arracher les créneaux des murailles. »

Calalorios funes. Voy. la première note du ch. 23 du quatrième livre.

Cum minoribus scaphulis. « Stewechius croit que ces mots ont été ajoutés au texte : il se fonde sur ce que cette manœuvre devant être secrète, il était beaucoup plus prudent de la confier à des plongeurs qui savent se couler