Aller au contenu

Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/821

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entre deux eaux, qu’à des matelots ordinaires, que leurs chaloupes, quelque petites qu’elles fussent, décelaient nécessairement. »

De lusoriis. « Le terme seul de lusoriæ indique l’usage de ces sortes de vaisseaux : ils étaient effectivement destinés dans l’origine à une espèce de jeu ou d’exercice propre à former les matelots aux combats de mer. Voyez Sénèque (De benefic. VII, 20). — Végèce appelle ces sortes de bâtiments lusoriæ, en supposant naves, dans le même sens qu’il appelle ailleurs (I, 15) les flèches qu’on tirait contre le pilier, sagittæ lusoriæ. — Ces sortes de bâtiments avaient deux usages : l’un, d’observer sur le Danube si les barbares ne se préparaient pas à quelque irruption ; l’autre, d’exercer les troupes de mer par de feints combats. Les empereurs se donnaient souvent ce plaisir. Claude le poussa à l’excès, avec l’inhumanité qui lui était familière. »

Quia artis amplius, etc. P. Mérula, s’il faut en croire Scriverius, avait eu entre les mains un très-ancien et très-bon manuscrit de Végèce, où il y avait quelques chapitres de plus que dans les autres ; et la manière dont ceux-ci finissent permet, en effet, de penser que notre auteur ne s’est point arrêté si court.

FIN DES NOTES SUR VEGÈCE.