Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/86

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as fait la splendeur d’Héliopolis et créé le reste du globe ; fondateur du culte d’Héliopolis, que le soleil chérit. »

Troisième colonne.

« Puissant Apollon, fils du Soleil, splendeur universelle ; toi que le Soleil chérit par-dessus tout autre, et que l’intrépide Mars a comblé de ses dons ; toi dont les bienfaits seront éternels ; toi qu’Ammon chérit ; qui as comblé d’offrandes le temple du Phénix, à qui les dieux ont fait don d’une vie immortelle. Puissant Apollon, fils de Héron ; Ramestès, roi de toute la terre, qui as sauvé l’Égypte en triomphant de l’étranger ; que le Soleil chérit, à qui les dieux ont concédé de longs jours ; Ramestès, seigneur de l’univers, qui vivras éternellement. »

Autre deuxième colonne.

« Moi Soleil, suprême dominateur des cieux, je te donne une vie qui ne connaîtra pas la satiété. Puissant Apollon, arbitre du diadème ; à qui nul n’est comparable ; à qui le souverain de l’Égypte a élevé des statues dans ce royaume, par qui Héliopolis est honorée à l’égal du Soleil ; souverain des cieux. Le fils du Soleil, qui vivra éternellement, a achevé un bel ouvrage. »

Troisième colonne.

« Moi Soleil, souverain seigneur des cieux, j’ai donné l’empire, avec l’autorité sur tout, au roi Ramestès, qu’Apollon, ami de la vérité, et Héphaïstos, père des dieux, chérissent à l’égal de Mars. Roi bienheureux, fils du Soleil et chéri du Soleil. »

FACE DE L’EST.
Première colonne

« Grand dieu d’Héliopolis, puissant et céleste Apollon, fils du Soleil ; que les dieux ont honoré, que le Soleil, qui commande à tous, dont le pouvoir égale celui de Mars, a chéri tendrement ; que le brillant Ammon aime aussi, et qu’il a fait roi pour l’éternité. » La suite manque.

(L’an 358 après J. C.)

V. Sous le consulat de Datien et de Céréalis, au moment où l’ordre renaissait dans les Gaules, où les leçons du passé avaient amorti l’ardeur d’invasion chez les barbares ; le roi de Perse, longtemps en lutte sur sa frontière avec les peuples limitrophes, venait de faire alliance avec les deux plus redoutables de ces tribus, les Chionites et les Gélanes, et se disposait à revenir sur ses pas, quand il reçut la lettre où Tamsapor lui annonçait la pacifique initiative prise par l’empereur romain. Sapor ne manqua pas d’en inférer que la puissance de l’empire avait reçu quelque atteinte. Sa fierté naturelle s’en accrut, et tout en acceptant la paix il voulut y mettre de dures conditions. Il envoya donc comme ambassadeur à Constance un certain Narsès, et le chargea d’une lettre où régnait, d’un bout à l’autre, le faste de style propre à cette cour superbe, et dont voici à peu près la substance

« Sapor, roi des rois, commensal des astres, frère du Soleil et de la Lune, à son frère Constance César salut. Je me réjouis de ce que tu rentres enfin dans la bonne route, et consens à écouter la voix incorruptible de l’équité, ins-