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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/138

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dans l’histoire de tous les peuple, montre que la plupart des usurpateurs arrivèrent au trône moins par la force que par la ruse, en exploitant la reconnaissance de leurs concitoyens, et en spéculant sur leur enthousiasme. Il termine par ces mots :

« Faisons-nous donc un principe, et c’est dès le commencement de la Révolution qu’il faut nous faire des principes, de ne point idolâtrer ceux qui nous deviendront recommandables par leurs vertus, de quelque nature qu’elles soient. Respectons les vertus ; applaudissons les talents ; récompensons led sacrifices : mais n’oublions pas que chaque citoyen doit un tribut de bonnes actions à la patrie ; qu’elles portent avec ellesmêmes une grande récompense ; que, si l’exercice du pouvoir a ses amertumes, il a aussi ses douceurs, et qu’il nous est ainsi plus facile que nous ne pensons de nous acquitter envers ceux qui paraissent porter tout le fardeau des affaires publiques. »

« On a dit de nous, que bien souvent nous adprions nos rois ; que notre amour pour eux était notre caractère distinctif. Je crois en effet que si nous eussions aimé la liberté autant que nos monarques, la Révolution aurait eu lieu depuis longtemps. »

Bésenval et Favras étaient tous les deux en