Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous réduire au silence ; voilà le but de nos puissants ennemis. »

Les journaux royalistes accusaient en outre notre publiciste d’avoir insulté (dans le numéro précédent, à propos de la mort de Joseph II) tous les souverains d’Europe, dans le but de les pousser à la guerre contre la France. On voit que les feuilles réactionnaires ont eu de tout temps le mérite de remplacer la discussion par la calomnie.

Cependant les royalistes voient bien que Paris leur échappe, et que leurs intrigues sont percées à jour par les écrivains patriotes ; ils essayent de soulever la province.

« Le courage, le patriotisme opiniâtre des Parisiens, ce noble enthousiasme pour la liberté par lequel ils s’élèvent au-dessus des maux réels qu’ils éprouvent, et des maux d’opinion que les ennemis du bien public s’attachent à grossir à leurs yeux, une sage persévérance dans les bons principes qui nous ferait croire à la régénération du caractère français, s’il n’était encore entaché de quelque peu d'idolâtrie pour des hommes utiles à la bonne cause, mais que cette idolâtrie même peut rendre très-dangereux, cette sagacité avec laquelle la classe la moins éclairée discerne les inconvénients de la Révolution des perfides complots de l’aristocratie, ont enfin décidé