Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/166

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les chefs de cette faction à travailler quelques provinces pour y exciter des troubles capables de retarder ou de détruire la Constitution. »

« Marseille leur a paru, depuis le moment de la Révolution, une place dont il est essentiel de s’assurer. Une citadelle et quatre forts menacent la ville ; et la ville peut entraîner la province. Le port offre un débarquement sûr et facile aux troupes espagnoles, auxquelles les Basques, les Navarrais et les Gascons ferment le passage du côté des Pyrénées. »

Le prévôt de Marseille, Bournissac, émiule de Delaunay, a fait arréter comme séditieux tous les bons patriotes. Ceux-ci en appellent à l’Assemblée nationale qui les fait délivrer, mais Bournissac, défendu par l’abbé Maury, n’est pas poursuivi. En outre, les royalistes, maîtres de tous les emplois, appellent à Marseille tous les régimente de Provence, afin de terroriser la population. Des protestations s’élèvent de toutes parts ; on demande que les régiments soient également répartis sur tout le territoire, et Loustallot met les ministres en demeure de faire exécuter le décret constitutionnel sur l’organisation militaire.

Les districts et les assemblées départementales ne sont pas encore formés. Quq sortira-t-il des élection générales ?

« Lorsque les assemblées administratives seront